- transpercer
- (tran-spèr-sé. Le c prend une cédille devant a et o : transperçant, transperçons) v. a.1° Percer de part en part.• Si je sors à la campagne, je trouve des gens que l'épée a transpercés, SACI Bible, Jérémie, XIV, 18.• Quand j'aurai fait le brave, et qu'un fer, pour ma peine, M'aura d'un vilain coup transpercé la bedaine, MOL. Sgan. 17.Par extension. Cette pluie nous a transpercés, elle a percé nos habits, et nous a mouillés complétement.2° Fig. Causer une douleur comparable à celle que cause une épée qui transperce. Cette nouvelle me transperce le coeur.• La prophétie de Siméon s'accomplit, qui avait prédit que le glaive de douleur transpercerait son âme, LE P. SIM. MARS Myst. roy. de Dieu, p. 74, dans POUGENS.On dit aussi : transpercer de douleur. Cette nouvelle le transperça de douleur.3° Se transpercer, v. réfl. Se percer soi-même le corps. Il se transperça de son épée.XIVe s.• Laquelle cheville devée [empêche] que la pointe [du trépan] ne tresperche soudainement par trop grant radeur, H. DE MONDEVILLE f° 55.• Finées les paroles du marquis, qui le cuer de la marquise naturellement devoient transpercier...., Ménagier, I, 6.XVe s.• Le chevalier monté sur le coursier [donné par Philippe à messire Jean de Hainaut] transperça tous les conrois des Anglois, et quand il fut hors et outre..., FROISS. I, I, 289.XVIe s.• Il leur transperceoyt la poictrine, RAB. Garg. I, 27.• Dez ma premiere enfance, la poesie a eu cela de me transpercer et transporter, MONT. I, 266.Trans, et percer ; picard, trépercher.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.