- transcrire
- (tran-skri-r') v. a.Il se conjugue comme écrire.1° Copier un écrit.• Les rois étaient obligés par une loi expresse du Deutéronome à recevoir des mains des prêtres un de ces exemplaires si religieusement corrigés, afin qu'ils le transcrivissent et le lussent toute leur vie, BOSSUET Hist. II, 3.• Bertrand [d'Alembert lui-même] pouvait au moins et devait s'attendre à une réponse honnête et raisonnable, et non au persiflage que vous lui transcrivez, D'ALEMB. Lett. à Voltaire, 27 avr. 1773.• Démosthène me disait un jour que, pour se former le style, il avait huit fois transcrit de sa main l'histoire de Thucydide, BARTHÉLEMY Anach. ch. 29.• Dans le cas où la prescription suppose un titre, elle ne commence à courir que du jour où il a été transcrit sur les registres du conservateur, Code civ. art. 2180.Absolument.• Si on voulait faire usage de sa raison au lieu de sa mémoire, et examiner plus que transcrire, on ne multiplierait pas à l'infini les livres et les erreurs, VOLT. Frag. hist. XII.2° Terme de musique. Opérer une transcription. Gounod a transcrit pour le violon le prélude de Bach.XIIe s.• Dunc se turna as dous [vers les deux] : seignurs, fait-il, tenez, J'ai le transcrit des lettres (einsi n'eschaperez), Qui vus ad de commune ecclesial sevrez, Th. le mart. 124.XIIIe s.• Il doit requerre à le [la] cort que se [sa] procuration soit transcrite mot à mot, et li transcris seelés du seel de le [la] cort, BEAUMANOIR IV, 28.XVIe s.• Le priant de transcrire son interpretation au pied du memoire, et la signer, CARLOIX VIII, 20.• J'escris mes lettres tousjours en poste, et.... quoyque je peigne insupportablement mal.... ne les transcris jamais, MONT. I, 293.Prov. transcriure, transcriver ; esp. transcribir ; portug. transcrever ; ital. trascrivere ; du lat. transcribere, de trans, au delà, et scribere, écrire.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.