- tournois
- (tour-noî) adj. invar.1° Il s'est dit de la monnaie qui se frappait à Tours, plus faible d'un cinquième que celle qui se frappait à Paris.Il s'est dit ensuite des livres valant vingt sous, à la différence des livres parisis qui en valaient vingt-cinq, et des sous valant douze deniers, à la différence des sous parisis qui en valaient quinze. Des sous, des livres tournois.2° Substantivement.• Posséder trois bénéfices pour douze tournois, trois ducats et six carlins, VOLT. Moeurs, 127.XIIIe s.• Ou se Pierres dist que ce fust parisis qu'il presta, et li tesmoing dient que ce furent tornois ou autre monnoie, BEAUMAN. XL, 9.• Et m'avint ainsi que, quant je arivai en Cypre, il ne me fu demouré de remenant que XII vins [240] livres de tournois, ma nef paiée, JOINV. 214.XVIe s.• Taxons et moderons leurs salaires pour chascune journée à la somme de huit sols parisis au pays de parisis, et de huit sols tournois au pays de tournois, Gr. coust. de France, liv I, ch. 5, p. 44.Lat. turonensis, de la cité de Tours.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRETOURNOIS. - HIST.XVIe s. Ajoutez :• Si le mary n'est riche à l'equipollent, voire beaucoup plus (car, selon l'opinion des femmes, le tournois d'elle vaut le parisis), sa femme le meprisera comme moindre qu'elle [le tournois valait un cinquième de moins que le parisis], GUY COQUILLE Dialogue sur les causes des miseres de la France, Oeuvres, éd. de 1666, t. I, p. 427.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.