- blasé
- blasé, ée(blâ-zé, zée) part. passé.Un homme blasé. Un estomac blasé.• Vous ne ramènerez pas au vin de Bourgogne des gens blasés qui s'enivrent de mauvaise eau-de-vie, VOLT. Lettr. Touraille, 5 juill. 1774.Blasé par les voluptés.• Je frémis lorsque j'entends un de ces citoyens, blasé sur les plaisirs, se dire : je m'ennuie...., DIDER. Ess. sur Claude, liv. II.• Ainsi la pointe de la douleur est émoussée, non que le coeur soit blasé, non que l'âme soit aride...., STAËL Corinne, liv. II, ch. 4.• Enfin, ivre, énervé, ne sachant plus que faire, Sans haine, sans amour, et toujours, ô misère ! Avant la fin du jour blasé du lendemain, V. HUGO Crépuscule, 13.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIREBLASÉ. Les Blasés, titre d'une comédie de Forcalquier, 1740.Il paraîtrait, d'après la comédie de Forcalquier, que blasé commence seulement alors à être adopté avec la signification d'une maladie morale, DE LOMÉNIE, sur Mme de Rochefort, dans Rev. des Deux-Mondes, 1er févr. 1869, p. 689.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.