- tontine
- (ton-ti-n') s. f.1° Réunion d'individus dont chacun convient de jouir viagèrement de l'intérêt de son capital et de l'abandonner ensuite aux survivants qui se partageront les rentes. Enfin je ne me plaindrai plus De l'étoile qui me domine ; Il me reste encor cent écus Que je vais mettre à la tontine, BENSERADE, Sur la tontine. Laurent Tonti supplie très humblement V. M. de considérer qu'il a été obligé, et qu'il l'est encore maintenant, de faire beaucoup de frais pour l'avancement et établissement de la tontine, Documents inédits sur l'histoire de France, Correspondance administr. sous le règne de Louis XIV, t. III, p. 15, Lett. de Tonti au Roi.• M. Trousse-Galant a mis dix mille francs à la tontine sur la tête de ce garçon-là.... voilà pourquoi nous nous intéressons pour lui, LESAGE la Tontine, 24.• M. de Parcieux, de l'Académie des sciences, nous a donné un excellent ouvrage qui servira de règle à l'avenir au sujet des tontines et des rentes viagères, BUFF. Hist. nat. hom. Oeuv. l. IV, p. 383.2° On étend aussi ce nom à toute opération financière fondée sur la durée de la vie humaine.3° On appelle aussi quelquefois tontine la rente que chaque actionnaire reçoit de la tontine. Je n'ai pas encore touché ma tontine.4° Adj. Rentes tontines, Rapport Montesquiou, 27 août 1790, pièces justificatives.5° Sorte de jeu de cartes auquel peuvent prendre part douze, quinze et même vingt personnes.Tonti, Napolitain inventeur de ces sortes d'établissements (XVIIe siècle).
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.