- tonsure
- (ton-su-r') s. f.1° Cérémonie de l'Église catholique, par laquelle l'évêque, introduisant un homme dans l'état ecclésiastique, lui donne le premier degré de la cléricature en lui coupant une partie des cheveux. Recevoir la tonsure. Lettres de tonsure.Prendre la tonsure, entrer dans l'état ecclésiastique.Bénéfice à simple tonsure, bénéfice que l'on peut posséder n'ayant que la tonsure et sans être obligé de prendre les ordres sacrés et de résider sur les lieux.Fig. Un docteur, un médecin, un avocat à simple tonsure, un docteur un médecin, un avocat qui n'est pas fort habile.Par extension. Gentilhomme à simple tonsure, un petit gentilhomme, un pauvre gentilhomme (locution vieillie).• Il [le cardinal de Bouillon] trouva un gentilhomme romain fort à simple tonsure, qui, avec de l'argent, s'était fait faire prince par le pape, SAINT-SIMON 53, 140.2° Couronne que l'on fait sur la tête aux clercs, sous-diacres, diacres, prêtres, etc. en leur rasant des cheveux. Il a fait faire sa tonsure.• Il n'était pas permis [sous Charlemagne] de porter la tonsure sans appartenir à un évêque, VOLT. Moeurs, 20.XVe s.• Il disposa aussi de ses benefices, qui n'estoient qu'à simple tonsure, LOUIS XI Nouv. LXVII.XVIe s.• Les uns font la premiere ordre de la tonsure clericale, la derniere de l'evesché, CALV. Instit. 1179.• Il sentoyt ung doulx prurit des ongles et desgourdissement des braz, ensemble tentation vehemente en son esperit de battre ung sergent ou deuz, pourveu que ilz n'eussent tonsure, RAB. IV, 49.Prov. esp. et ital. tonsura ; du lat. tonsura, de tonsum, supin de tondere, tondre.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.