- tissure
- (ti-su-r') s. f.1° Liaison de ce qui est tissu. La tissure de cette toile est inégale.• Ces variations viennent de ce que les pores et la tissure d'un corps ne sont jamais également distribués, VOLT. Feu, II, III, 8.• Il [le crêpe anglais] comporte l'emploi de la soie de Bengale et de Chine, tandis que les plus belles soies de France forment la tissure de notre crêpe, Tarif des douanes, 1869, p. 152.2° Fig. La disposition, l'ordre de ce qui est comparé à un tissu.• La tissure de ce poëme [une tragédie], CORN. Androm. argument..• L'ingénieuse tissure des fictions avec la vérité, où consiste le plus beau secret de la poésie, CORN. Poly. abrégé du mart..• Ô la belle chaîne, ô la sainte concorde, ô la divine tissure que nos nouveaux docteurs [les protestants] ont rompue !, BOSSUET VI, Vêture, 1.• Je ne suis pas aussi content du fond de votre allégorie et de la tissure de l'ouvrage, que je le suis des beaux vers qui y sont répandus, VOLT. Lett. Cideville, 6 nov. 1733.XVIe s.• Tant plus nous entrons en ce propos, et plus ces bons seigneurs draperont sur la tissure et tous à nos depens, MARG. Nouv. XX..• Je n'ayme point de tissure où les liaisons et les coustures paroissent, MONT. I, 192.• Ce debat les poussa à en croire de très doctes personnages, lesquels, ayant demandé de voir la tissure de l'oeuvre pour en bien juger, approuverent l'invention, D'AUB. Tragiques, Préface.Tisser, comme gravure de graver ; Maine, titure.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.