- tintement
- (tin-te-man) s. m.1° Action de tinter une cloche. Le tintement a lieu après le dernier coup précédant l'office, et il indique que l'office va commencer.Bruit, son de cloche qu'on tinte. Un tintement funèbre.2° Prolongement du son d'une cloche, lequel va toujours en diminuant dans l'air après que le coup a frappé.• Voici l'heure de la prière Et les tintements du beffroi ; Vous qui priez, priez pour moi, MILLEV. Priez pour moi..3° Bruit comparé aux sons saccadés d'une cloche qui tinte.• La rime ajoute un mortel ennui aux vers médiocres.... ses vers [du poëte] ne sont qu'un vain tintement de syllabes fastidieuses, VOLT. Dict. phil. Rime..• Semblable au tintement réitéré d'écus qui tomberaient successivement l'un sur l'autre, BUFF. Ois. t. x, p. 38.4° Terme de médecine. Tintement métallique : Laennec appelle ainsi un tintement analogue à celui d'une petite cloche ou d'un verre qui finit de résonner, tintement qui retentit dans le tube du stéthoscope, ou, sans stéthoscope, à l'oreille appliquée contre la poitrine.5° Sensation qu'on éprouve quelquefois dans les oreilles, comme si l'on entendait un son aigre et continu, sans cependant qu'il y ait aucun bruit extérieur.• Pourquoi des paroles échappées au hasard, un mouvement involontaire, un tintement, d'oreille, ne seraient-ils pas autant d'avertissements que nous donnent les dieux ?, CONDIL Hist. anc. I, 12.XIVe s.Tinter 1.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.