- taillis
- (ta-llî, ll mouillées, et non ta-yî) adj. m.1° Bois taillis, bois crû sur souches et par rejetons, que l'on taille, que l'on coupe de temps en temps.• Une loi portée sous Henri VIII défendait aux propriétaires des bois taillis de défricher leurs terres, RAYNAL Hist. phil. XVIII, 30.2° S. m. Un taillis, un bois taillis.• Des taillis les plus hauts mon front atteint le faîte ; Mes pieds ne me font point d'honneur, LA FONT. Fabl. VI, 9.• La gelée du printemps est le fléau des taillis, BUFF. Expér. sur les végét. 2e mém..• Les taillis clairs et en mauvais terrain, où croissent abondamment la bourgène, la ronce...., BUFF. Quadr. t. II, p. 83.• Un taillis uniquement peuplé en chêne croît moins vite que lorsqu'il est mélangé de charme, GENLIS Maison rust. t. III, p. 186, dans POUGENS.Fig. Gagner le taillis, se mettre en lieu de sûreté.• Mais tu seras armé de pied en cap. - Tant pis, J'en serai moins léger à gagner le taillis, MOL. le Dép. v, 1.3° Terme d'eaux et forêts. Mode d'exploitation d'une forêt, qui ne donne que des bois de faibles dimensions ; il est opposé à la futaie. On distingue le jeune taillis (10 ans), le moyen taillis (10 à 25 ans), et le haut taillis (25 à 30 ans).Taillis composé ou taillis sous futaie, système consistant à laisser sur pied, à chaque exploitation, un certain nombre d'arbres destinés à acquérir tout le développement dont ils sont susceptibles.XIIIe s.• Ne vaques, ne brebis, ne quevaus, ne quievres en taillies de bois, porce qu'eles y font damaces en toutes saisons, BEAUMANOIR LII, 5.XIVe s.• Mener le limier es taillis et parmy le boys, Modus, f° x, verso.XVIe s.• Tranches et taillis de bois sont deffensables jusques à trois ans et un mois, Coust. gén. t. II, p. 134.Tailler.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.