- séculaire
- (sé-ku-lê-r') adj.1° Terme d'antiquité romaine. Qui se fait de cent ans en cent ans. Jeux séculaires. Les jeux séculaires avaient été institués par Valerius Publicola, premier consul après l'expulsion des Tarquins ; Septime-Sévère fut le dernier qui les célébra.• Ces fêtes ou ces jeux qu'on appelait séculaires, devaient être célébrés suivant une prétendue prédiction contenue dans les livres des sibylles, qui annonçaient que l'empire romain se maintiendrait dans toute sa gloire, tant que ces fêtes seraient exactement célébrées, DUMARS. Oeuv. t. I, p. 45.Par extension.• Vous n'ignorez pas qu'on vient d'établir une espèce de jeux séculaires en l'honneur de Shakespeare, en Angleterre ; ils viennent d'être célébrés avec une extrême magnificence, VOLT. Lett. Champfort, 27 sept. 1769.Poëme séculaire, pièce de poésie lyrique, qui était composée pour les jeux séculaires.• Il faut avouer que le poëme séculaire d'Horace est un des plus beaux morceaux de l'antiquité, VOLT. Dict. phil. Oraison..2° Année séculaire, l'année qui termine un siècle. à chaque année séculaire on ouvre la porte sainte à Rome.3° Dans le style soutenu. Qui a ou qui dure beaucoup d'années.• Son vieux tronc, par sa durée séculaire, insultant à la fragilité des générations humaines, DELILLE Trois règ. Disc. prél..• Au pied du trône séculaire Où s'assied un autre Nestor [Louis XVIII], De la tempête populaire Le flot calmé murmure encor !, LAMART. Médit. I, 15.• Quand Dieu, las de forfaits, se lève en sa colère, Il suscite un fléau formidable aux cités, Qui laisse après sa suite un effroi séculaire, V. HUGO Odes, V, 4.4° En astronomie, il se dit de ce qui exige des siècles pour que l'effet s'en fasse sentir. Inégalités séculaires.XVIe s.• Seculaire, COTGRAVE .Lat. saecularis, de saeculum (voy. siècle).
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.