- synode
- (si-no-d') s. m.1° Assemblée des curés et des autres ecclésiastiques d'un diocèse, laquelle se fait par le mandement de l'évêque ou d'un autre supérieur.• Le pape Sirice, après avoir condamné ces hérésiarques [joviniens], envoya ses légats à Milan, pour y convoquer un synode, et pour étouffer ces nouvelles erreurs dans le lieu même où elles étaient nées, FLÉCH. Hist. de Théodose, IV, 13.• Voici donc, mes frères, la seule peine que nous prononçons en plein synode contre...., MASS. Disc. synod. Contre certains abus.• Les évêques s'exposaient aux censures ecclésiastiques, s'ils portaient leurs différends au tribunal séculier, préférablement à l'arbitrage des métropolitains et à la juridiction des synodes, NAUDET Instit. Mém. inscr. et belles-lett. t. VIII, p. 521.2° Chez les protestants, assemblée de ministres et d'anciens pour les affaires de l'Église. Synodes nationaux. Synodes provinciaux.• Les calvinistes tinrent leur synode national de Sainte-Foi, BOSSUET Var. 12.• C'est en vain qu'ils [les protestants] ont voulu reprendre l'autorité attachée au nom de l'Église, et obliger les particuliers à se soumettre aux décisions de leurs synodes, BOSSUET 1re instr. past. 19.XIIIe s.• N'ot en cest an provoire [prêtre] au sane [synode], Del raconter ne fust tous las, DU CANGE synodus..• Mais à envis ou volontiers Convient au sesne aler le prestre, DU CANGE ib..XIVe s.• Icellui Piolet dist à l'exposant que sa femme avoit esté pour adultere rapportée au senne, DU CANGE ib..XVe s.• Qu'il voulsist declarer que ce saint senne est duement convoqué par les cardinaux, MONSTREL. I, 55.XVIe s.• Si quelque prestre avoit esté condamné par son evesque, ou quelque evesque par le synode de sa province, incontinent ils en appelloyent à Rome, CALV. Instit. 900.Provenç. cenede ; espagn. et ital. sinodo ; du lat. synodus, qui vient du grec, assemblée, du grec, avec, et, voie, chemin. Synodus, avec l'accent sur sy, avait donné régulièrement senne.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.