- syllogisme
- (sil-lo-ji-sm') s. m.Terme de logique. Argument composé de trois propositions telles que la conséquence est contenue dans une des deux premières, et l'autre fait voir qu'elle y est contenue ; ces trois propositions s'appellent la majeure, qui contient l'attribut de la conséquence ; la mineure, qui en contient le sujet ; et la conséquence ou conclusion. Sais-tu bien ce que tu as fait ? un syllogisme in balordo.• ....la majeure en est inepte, la mineure impertinente, et la conclusion ridicule, MOL. Mar. forcé, 6.• Sans s'arrêter aux règles du syllogisme qui sont tellement naturelles qu'on ne peut les ignorer, PASC. Esprit géom. I.• Il est évident que les choses qui ne sont pas différentes d'une troisième ne diffèrent point entre elles ; c'est la base de tous nos raisonnements ; c'est sur cela que nous fondons tous nos syllogismes, Anal. de Bayle, t. III, p. 407.• La règle véritable et fondamentale du raisonnement ou syllogisme est que le sujet de la conclusion soit compris dans l'extension de l'idée générale à laquelle on a recours pour en tirer la conclusion, DUMARS. Oeuv. t. v, p. 324.• Comme les rhéteurs et M. le Batteux lui-même distinguent fort bien le syllogisme philosophique du syllogisme ou argument oratoire, DUMARS. ib. t. III, p. 364.XIIIe s.• Por ce est fox qui s'en aprime [approche] ; Car, quant el fait bon silogime, Si doit l'en avoir grant paor Qu'el ne conclue du pior [pire], la Rose, 4094.XIVe s.• Sillogisme est fait de propositions universeles, ORESME Éth. 177.Provenç. sillogisme ; espagn. silogismo ; ital. sillogismo ; du lat. syllogismus, qui vient du grec, avec, et, raison.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.