- surséance
- (sur-sé-an-s') s. f.Suspension, temps pendant lequel une affaire est sursise.• On vous donne du temps, Et jusques à demain je ferai surséance à l'exécution, monsieur, de l'ordonnance, MOL. Tart. v, 4.• Laissons en surséance pour un peu de temps ce qui regarde l'application de la promesse [de Jésus-Christ] ou aux Latins ou aux Grecs, BOSSUET 2e instr. past. 13.• Le connétable de Bourbon envoie l'évêque d'Autun demander au roi une surséance, VOLT. Moeurs, 123.Lettres de surséance, lettres qu'un débiteur obtenait du sceau, pour faire suspendre les poursuites de ses créanciers.XVe s.• Que on print journée pour povoir amyablement pacifier, et que cependant fust donnée surseance en guerre, COMM. v, 16.XVIe s.• Pour donner quelque surseance à ces fascheuses tragedies, LANOUE 705.• Le roi avoit fait une declaration portant surseance de ses exploits, et un mois de terme à ceux qui voudroient se jeter entre ses bras, D'AUB. Hist. III, 330.• Les deux armées firent une surseance d'armes, et parlerent les deux chefz ensemble, AMYOT Rom. 30.• Ils [les sceptiques] cherchent qu'on les contredie, pour engendrer la dubitation et surseance de jugement, qui est leur fin, MONT. II, 231.Surseoir.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.