- suborneur
- suborneur, euse(sub-or-neur, neû-z') s. m. et f.1° Celui, celle qui suborne. Suborneur de témoins.• Un fourbe cependant, assez haut de corsage, Et qui lui ressemblait [à l'honneur] de geste et de visage, Prend son temps, et partout ce hardi suborneur S'en va chez les humains crier qu'il est l'honneur, BOILEAU Épît. XI.• Vous, messieurs les inconnus, tant présents qu'absents, vous êtes des suborneurs de filles, DANCOURT Prix de l'arquebuse, se. 11.Fig.• Sachez qu'entre deux personnes du même âge, il n'y a d'autre suborneur que l'amour, J. J. ROUSS. Hél. III, 11.2° Adj. Quiséduit, trompe.• N'écoutons plus ce penser suborneur Qui ne sert qu'à ma peine, CORN. Cid, I, 9.• Et je pourrai souffrir qu'un amour suborneur Sous un lâche silence étouffe mon honneur !, CORN. ib. III, 3.• Un mot suborneur, LA FONT. Faucon..• Ce charme suborneur, VOLT. Orph. de la Chine, II, G..• En lui laissant son véritable titre [au Mariage de Figaro], on eût lu l'Époux suborneur, BEAUMARCH. Mar. de Fig. Préface.XVIe s.• Il appelloit Jesus novaliste, suborneur, troubleur d'Israel, D'AUB. Faen. IV, 9.Suborner.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.