- suavité
- (su-a-vi-té) s. f.1° Qualité de ce qui est suave. La suavité de cette odeur. La suavité d'une mélodie. Les compositions de ce peintre ont une suavité enchanteresse.Fig.• Leur miel [de paroles] dans tous mes sens fait couler à longs traits Une suavité qu'on ne goûta jamais, MOL. Tart. IV, 5.2° Terme de spiritualité. Certaine douceur qui se fait sentir à l'âme quand Dieu la favorise.• Dieu veut prendre le coeur par suavité, BOSSUET Lett. Corn. 107.• Il faut que ces voeux soient dignes de vous et assez purs pour monter en odeur de suavité jusqu'aux pieds de votre trône, MASS. Panég. St Franç. de Paule..XIIe s.• La suaviteit de la contemplation, Job, p. 483.XVe s.• L'oeuvre de justice est reformatif de toutes injures, et y met la douceur et suavité de paix, JUVÉNAL DES URSINS Charles VI, 1414.• La suavité et doulceur qui est promise aux vrays renonçans du monde, Intern. consol. II, 20.Provenç. suavetat ; espagn. suavidad ; ital. suavità ; du lat. suavitatem, de suavis, suave. L'ancienne langue avait aussi soatime ou soatune, qui représente suavitudinem.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRESUAVITÉ. Ajoutez :3° Il se dit aussi du caractère moral.• Et telle était la suavité, la politesse de leurs moeurs [de Le Brun et Bourdon] que, pour se rapprocher l'un de l'autre, chacun de son côté était disposé à faire le premier pas, DE MONTAIGLON Hist. de l'Acad. de peinture (Mém. attribués à H. Testelin), t. II, p. 24.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.