- stature
- (sta-tu-r') s. f.1° Hauteur de la taille d'une personne. Il est de grande stature, de moyenne stature.• Sur l'arène soudain on voit paraître un homme Dont la stature noble et la mâle beauté Alliaient la jeunesse avec la majesté, SAURIN Spartacus, II, 1.Fig.• L'effet de ce ministère [ecclésiastique] est d'amener les enfants de Dieu à la parfaite stature de Jésus-Christ, c'est-à-dire à la perfection qui, après les avoir rendus saints, les rendra glorieux en corps et en âme, BOSSUET Réflex. sur un écrit de M. Claude, 9.2° Il se dit aussi de la hauteur d'un animal.• On exposait une peinture Où l'artisan avait tracé Un lion d'immense stature Par un seul homme terrassé, LA FONT. Fabl. III, 10.• Ceux-ci [les rats des quais de Paris] sont d'une telle stature qu'ils ne tremblent plus devant le plus fier raminagrobis, MERC. Tabl. de Paris, ch. 529.XIIe s.• [Il] Fiert un paien de moult grant estature, Ronc. p. 64.XIIIe s.• Miex faite estature pucelle Nen a ne roïne plus bele, Fl. et Bl. 2891.XVe s.• En se mirant par grant elacion à sa beauté et plaisante stature Eust en desdaing la povre creature, COQUILLART Ballade d'Écho..XVIe s.• Un homme [le père de Montaigne] de petite taille, plein de vigueur et d'une stature droicte et bien proportionnée, MONT. II, 17.Lat. statura, de stare, être debout (voy. stable).• Au XVe siècle, on a employé assez singulièrement stature au sens de statue : Il tira son espée.... et en ferit sur la stature qui estoit par devers luy, Perceforest, t. VI, f° 47.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.