- stade
- (sta-d') s. m.1° Terme d'antiquité. Mesure itinéraire valant 180 mètres.• Comme, outre ces ports, les trois murailles renferment encore une foule de maisons, de temples et de monuments de toute espèce, on peut dire que l'enceinte totale de la ville [Athènes] est de près de deux cents stades, BARTHÉL. Anach. ch. 6.2° Carrière où les Grecs s'exerçaient à la course, et qui avait un stade de longueur.• On appelait en général stade chez les Grecs l'endroit où les athlètes s'exerçaient entre eux à la course, et celui où ils combattaient sérieusement pour le prix, ROLLIN Hist. anc. Oeuv. t. v, p. 76, dans POUGENS.• Comme la lice ou la carrière destinée aux jeux athlétiques n'avait d'abord qu'un stade de longueur, elle prit le nom de sa propre mesure, et s'appela le stade, soit qu'elle eût précisément cette étendue, soit qu'elle fût beaucoup plus longue, ROLLIN ib..• Le stade est une chaussée de six cents pieds de long, et d'une largeur proportionnée ; c'est là que se font les courses à pied, et que se donnent la plupart des combats, BARTHÉL. Anach. ch. 38.3° Terme de médecine. Chaque période d'une maladie intermittente. Il est dans le stade du froid, du chaud.Molière a fait ce mot féminin : Pour le prince, entre tous sans peine on le remarque, Et d'une stade loin il sent son grand monarque, Mélic. I, 3. C'est un archaïsme.XIIIe s.• En toute la Secille n'est que trois mille estages [var. estades], et estages sont en grezois ce que nos appelons milliers, et que li François apelent lieue, mais il ne sont mie pareil, BRUN. LATINI Trésor, p. 164.XIVe s.• Les hystoires dient que Milon mengeoit un beuf en un jour et que il le portoit tout le cours d'une estade sans arrester, ORESME Éth. 44.Lat. stadium, dont le grec, suivant les étymologistes, est la forme primitive, lequel se rattache à spatium, espace.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.