- spontanéité
- (spon-ta-né-i-té) s. f.Terme didactique. Qualité de ce qui est spontané.• Il est vrai qu'on veut aimer l'objet qu'on aime ; c'est la spontanéité de vouloir, FÉN. t. III, p. 321.• M. Jaquelot réfutera plus amplement cet impie [Spinosa], sur ce qu'il réduit notre liberté à la simple ou illusoire spontanéité ou non-coaction qui accompagne ce que nous nommons actions libres, BAYLE Lett. à l'abbé Dubois, 13 déc. 1696.• J'appelle spontanéité le sentiment qui fait vouloir, ou qui fait acquiescer à une détermination, BOULAINVILLIERS Réfut. de Spinosa, p. 33.• Nous possédons la liberté qu'on appelle de spontanéité, c'est-à-dire que, lorsque nous avons des motifs, notre volonté se détermine par eux, VOLT. Phil. Newt. I, 4.• La volonté est toujours libre, c'est-à-dire que, lorsqu'elle s'exerce, c'est par sa propre force, sans contrainte, de plein gré ; les métaphysiciens ont rendu cela par le terme de spontanéité, BONNET Ess. anal. âme, 19.Terme de médecine. Spontanéité morbide, apparition de troubles fonctionnels comme conséquence, nécessaire en quelque sorte, de l'accomplissement de certaines des propriétés inhérentes à la substance organisée, ou de certains actes complexes ; tels sont, par exemple, le gonflement, la douleur des gencives, la salivation, les difficultés de la mastication et par suite les troubles digestifs plus ou moins marqués qui résultent de l'éruption des dents.Spontané.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.