- bienfaisance
- (biin-fe-zan-s', ou biin-fè-zan- s' ; la seconde prononciation est surtout employée dans la récitation et la lecture) s. f.Pratique des bienfaits, habitude de faire du bien. Une bienfaisance éclairée, active. Les lois doivent tendre à inspirer l'application, le travail, l'économie, la tempérance, l'équité, la bienfaisance, L'ABBÉ DE SAINT-PIERRE, Mém. pour diminuer les procès.• Bienfaiteur est un de ces mots composés qui portent avec eux leur définition ; le bienfaiteur est celui qui fait du bien.... mais tous les bienfaits ne partent pas de la bienfaisance, DUCLOS Considérations sur les moeurs, ch. XVI.• Certain législateur [l'abbé de St-Pierre].... Vient de créer un mot qui manque à Vaugelas, Ce mot est bienfaisance, il me plaît...., VOLT. Disc. 7.• La grandeur véritable est dans la bienfaisance, ARNAULT Régulus, I, 4.• Aux êtres animés tu donnas l'existence, Pour épancher sur eux ta vaste bienfaisance, ST-LAMBERT Saisons, Hiver..Terme de droit. Contrat de bienfaisance, contrat dans lequel l'une des parties procure à l'autre un avantage purement gratuit.Terme d'administration. Bureau de bienfaisance, bureau où l'on distribue des secours aux nécessiteux.Bienfaisance ne se trouve dans le Dictionnaire de l'Académie qu'à partir de l'édition de 1762.XVIe s.• Par misericorde et beneficence les pechez nous sont remis. - L'au heur de l'epistre aux Hebreux, recommandant humanité et beneficence, dit que Dieu se delecte de tels sacrifices, CALV. Inst. 519.• Pour rendre graces et honorer sa liberalité et beneficence par ceste souvenance eternelle, AMYOT Public. 36.Bien, faire. Ce mot est dû à l'abbé de St-Pierre. L'idée qu'il exprime était autrefois rendue par beneficence.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIREBIENFAISANCE. Ajoutez :Bienfaisance universelle, bienfaisance qui n'exclut personne.• C'est lui [Voltaire] qui sur la scène a fait un sentiment religieux de la bienfaisance universelle, MARMONTEL art. Tragédie..
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.