- souverainement
- (sou-ve-rè-ne-man) adv.1° Excellemment, parfaitement. Souverainement bon. Souverainement juste.• Mandez-moi des nouvelles.... de votre santé, de vos affaires ; voilà ce qui me tient à coeur souverainement, SÉV. 30 sept. 1671.2° Familièrement et en mauvaise part. Cet homme est souverainement ennuyeux.• Il [M. de Gordes] a souverainement deux choses, une grande défiance et une grande incertitude, de sorte qu'il se jette à l'écart à tout moment, SÉV. 3 nov. 1688.• Soumis et docile à la critique quand elle lui paraissait juste, il la méprisait souverainement quand il la croyait déraisonnable, D'ALEMB. Él. Marivaux, note 25.3° D'une manière souveraine, sans appel. Il commande souverainement.• Les confesseurs sont obligés de se rapporter à nous [jésuites] pour les cas de conscience ; car c'est nous qui en jugeons souverainement, PASC. Prov. VI.XIVe s.• Mais adès bien me remembroie, Que li diex dist, se je voloie Venir à mon entendement, Que tousdis souverainement Loiaus, senez en tous cas fusse, MACHAUT p. 39.• Selon ce que vertu est bien, elle n'est pas ou [au] moien, mes est très bonne souverainement et contraire à mal, ORESME Éth. 46.• Et ce appert maismement et advient as poetes, car ilz aiment souverainement leur poemes ou dittés aussi comme leur filz, ORESME ib. 274.XVIe s.• Il [la Boétie] avoit une autre maxime [obéir aux lois] souverainement empreinte en son ame, MONT. I, 221.Souveraine, et le suffixe ment.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.