- bien-dire
- (biin-di-r') s. m.• Qu'eux tous seuls du bien-dire ont trouvé la méthode, Et que rien n'est parfait s'il n'est fait à leur mode, RÉGNIER Sat. IX..• Pour disputer le prix du bien-dire, BOSSUET Par. de Dieu, 2.• L'abbé de Choisy y perdit [auprès du roi] toute son insinuation, son esprit et son bien-dire, SAINT-SIMON 200, 174.• Il [le duc de Berry] était amoureux fou de Mme la duchesse de Berry, et en admiration perpétuelle de son esprit et de son bien-dire, SAINT-SIMON 294, 23.• Las ! si j'avais pouvoir d'oublier Sa beauté, son bien-dire, Et son tant doux, tant doux regarder, Finirait mon martyre, vers anciens cités par LAHARPE.Familièrement. Être sur son bien-dire, affecter de bien parler.L'Académie, qui ne donne que être, se mettre sur son bien-dire, observe que hors de là le trait d'union doit être omis et qu'il faut écrire : le bien dire, prenant dire comme un infinitif auquel bien est joint. Mais elle n'a pas tenu compte de l'emploi que Régnier, Bossuet et St-Simon en ont fait, et qui est excellent. Cet emploi réclame le trait d'union que l'on mettra toutes les fois que, d'après leur exemple, on se servira de bien-dire comme d'un substantif.XVIe s.• La grace de bien dire, qui est née en nostre France depuis cinquante ans, DU HAILLAN Hist. Préf..Bien, et dire.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.