- soudure
- (sou-du-r') s. f.1° Composition ou mélange de divers métaux et minéraux, qui sert à unir ensemble des pièces de métal.• En fondant l'étain à partie égale avec le plomb, l'alliage est ce que les plombiers appellent de la soudure ; et ils l'emploient en effet pour souder leurs ouvrages en plomb, BUFF. Min. t. V, p. 203.Soudure grasse, celle dans laquelle domine l'étain ; on dit par opposition soudure maigre.Soudure au tiers, mélange de deux parties de plomb avec une partie d'étain.Soudure à huit, soudure des orfévres, composée d'une partie de cuivre sur sept d'argent.2° Travail de celui qui soude. Soudure bien faite.Boîte à soudure, petit coffret où les bijoutiers mettent les paillons.3° Endroit par où les deux pièces de métal sont soudées. Le tuyau est crevé à la soudure.Fig. Endroit d'une oeuvre d'art où l'on a ajouté ou supprimé quelque chose. Soudure malhabile.4° Terme de métallurgie. Propriété qu'ont quelques métaux de s'unir à eux-mêmes à une haute température.5° Les maçons donnent le nom de soudure au plâtre serré qui sert à raccorder des enduits.6° Terme de botanique et d'anatomie. Union intime entre deux organes différents.XIVe s.• La maniere de ramener es plaies beles soudeures [cicatrices], H. DE MONDEVILLE f° 64.XVe s.• [Les murs du châtel] estoient hauts malement et de pierre dure, et ouvrés jadis de mains de Sarrasins, qui faisoient les soudures si fortes et les ouvrages si estranges que ce n'est point de comparaison à ceux de maintenant, FROISS. I, I, 239.XVIe s.• L'acier, au lieu de sa soudure, Est plus fort qu'ailleurs et plus ferme, ST-GEL. 170.• Ces partages [de biens entre frères], et que la richesse de l'un soit la pauvreté de l'autre, cela destrempe merveilleusement cette soudure fraternelle, MONT. I, 208.• Ils [Lycurgue et Platon] n'ont peu croire que nostre société se peust maintenir avecques si peu d'artifice et de soudeure humaine que les nations sauvages, MONT. I, 236.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRESOUDURE. Ajoutez :5° Réunion d'embranchements ou de chemins de fer entre eux.• L'expéditeur doit déclarer, dans sa note d'expédition, le tarif dont il entend réclamer l'application ; cette obligation lui incombe notamment, lorsque, la marchandise étant destinée à suivre plusieurs lignes de chemins de fer, il désire profiter des tarifs dits de soudure, moins élevés que les tarifs spéciaux ; la déclaration faite par l'expéditeur qu'il demande la taxe du tarif le plus réduit, n'implique point l'application des tarifs de soudure, Gaz. des Trib. 7 juin 1876, p. 552, 4e col..
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.