- sortilége
- (sor-ti-lè-j' ; on prononce l'é comme s'il était marqué d'un accent grave, bien qu'il porte l'accent aigu) s. m.Maléfice des sorciers.• Leur secte [des chrétiens] est insensée, impie et sacrilége, Et dans son sacrifice use de sortilége, CORN. Poly. I, 3.• Le sortilége est bon pour éblouir les sots, HAUTEROCHE Esp. follet, I, 1.• C'est un sortilége qu'il lui a donné, et vous verrez qu'elle changera de sentiment avant qu'il soit peu, MOL. Pourc. III, 9.• On l'accusait [Luxembourg] d'avoir fait des sortiléges pour faire périr plus d'une personne, VOLT. Louis XIV, 26.XVe s.• Tout sujet vassal qui, par convoitise, barat, sortilege et mal engin, machine contre le salut corporel de son roi, MONSTREL. I, 39.Lat. sortilegus, prophétique, de sors, sort, et legere, lire, d'où un substantif fictif sortilegium, prédiction de l'avenir, et, par suite, tout maléfice de sorcellerie.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.