- acquiescer
- (a-ki-è-ssé. On met une cédille sous le c devant a et o. Se conjugue avec l'auxiliaire avoir) v. n.Se soumettre à, donner son assentiment. Acquiescer à la volonté de quelqu'un. Acquiescer à un jugement. Vous avez acquiescé.• Je ne puis m'imaginer qu'il y ait encore quelqu'un qui n'acquiesce à la fin à votre grand jugement, BALZ. Liv. I, Lett. II.• On y voit les âmes parfaites acquiescer à leur damnation, BOSSUET Préf..• Je suis très aise que le P. Toquet acquiesce, BOSSUET Lett. abb. 201.• Si, comme la soeur de Moïse, vous aviez trouvé un législateur sage et sévère qui, sans avoir égard au rang que vous tenez dans votre peuple, sans acquiescer à la chair et au sang, vous eût séparés du tabernacle saint, MASS. Car. Constance..• Il est naturel d'acquiescer à la voix de sa propre conscience, DIDER. Essai sur Claude..• En acquiesçant à ce qu'on me demande, j'offenserais un maître bien plus puissant que tous les maîtres et tous les potentats de la terre, BOURD. Pensées, t. I, p. 18.• Si l'on me dit que je puis du moins acquiescer à cette doctrine, LA BRUY. 16.XVIe s.• Facilement j'acquiesceoys [je me reposais] en la doulce recordation de vostre auguste majesté, engravée en mon cerveau, RAB. Pant. IV, 4.• Telle doctrine, laquelle enseigne l'homme d'acquiescer en soy mesme, ne le fait qu'abuser, CALV. Inst. 170.• Les fols se reposent et acquiescent en leurs plaisirs mondains qui sont transitoires, CALV. ib. 336.• Si vous acqueescez à ce conseil...., CARL. IV, 26.• À quoy ils acquiescerent, CARL. VI, 1.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIREACQUIESCER. Ajoutez : - REM. La Cour de cassation, dans plusieurs de ses arrêts, donne à acquiescer un emploi actif. Attendu que cette décision... n'avait pas été acquiescée, Arrêt du 7 février 1876 (présidence de M. Devienne). Cet emploi ne se justifie ni par l'historique, où acquiescer n'est jamais actif, ni par le latin, où acquiescere est absolument neutre.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.