- sophistique
- (so-fi-sti-k') adj.1° Qui tient du sophisme.• Celui qui use d'un langage sophistique est digne de haine : il sera pauvre et vide de tout, SACI Bible, Ecclésiastiq. XXXVII, 23.• Cydias, après avoir toussé, relevé sa manchette, étendu la main et ouvert les doigts, débite gravement ses pensées quintessenciées et ses raisonnements sophistiques, LA BRUY. V.• L'incertitude éternelle, l'embarras sophistique, l'obscurité inutile et quelquefois affectée de la philosophie des écoles aidèrent encore à lui faire goûter la clarté des vérités géométriques, FONTEN. Varignon..Fig.• De piquants entremets, sophistiques denrées, Qui font à l'appétit survivre encor le goût, LAMOTTE Fables, III, 18.2° Qui est porté au sophisme.• Des querelles furent excitées par les disputes interminables, nées de l'esprit sophistique des Grecs, VOLT. Moeurs, 54.3° S. f. Partie de la logique qui traite de la réfutation des sophismes.L'art des sophistes.XIIIe s.• Garde que tes paroles ne soient sophistiques, c'est à dire qu'il n'i ait desouz mal engin por decevoir, BRUN. LATINI Trésor, p. 357.XIVe s.• Une raison sophistique qui nie et conclude faulz, ORESME Éth. 194.• Laisse soufleurs et sophistiques, Et leurs euvres diaboliques, Nat. à l'alch. err. 1051.XVe s.• Il n'est paintre, tant soit subtil, Qui sceüst la flour d'un courtil à droit seulement contrefaire, Ainsi que vous le sçavez faire Naturelment, dame nature ; Il vont près de la pourtraiture, Et la font comme sophistique, E. DESCH. Poésies mss. f° 480.XVIe s.• Les dialecticiens tiennent que l'argument est sophistique, quand il y a une amphibologie en icelui, DES ACCORDS Bigarrures, Entends-trois..Lat. sophisticus, du grec (voy. sophiste).
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.