- solde
- solde 1.(sol-d') s. f.Paye donnée aux gens de guerre.• Théodose avait pris à sa solde les meilleurs soldats des Goths, des Huns, des Scythes et des Alains, FLÉCH. Hist. de Théod. III, 89.• Je parlerais des Grecs qui furent à la solde des Perses, comme les Francs furent à la solde des Romains, MONTESQ. Esp. XXX, 24.• Louis XIV a eu, en comptant tout le corps de la marine, quatre cent quarante mille hommes à sa solde pendant la guerre de 1701, VOLT. Pol. et lég. Observ. sur Lass, Melon et Dutot..Par extension, être à la solde de, être payé par.... Cet écrivain est à la solde d'un parti.Fig.• Les biens de l'Église sont une solde sainte, et vous n'y avez droit qu'autant que vous servez dans cette milice spirituelle, MASS. Confér. Ambit. des clercs..Demi-solde, appointements d'un militaire qui, sans être en activité, n'est pourtant pas hors de service. Officier à la demi-solde, en demi-solde.XIIe s.• E [il] overi [ouvrit] ses tresors, e dona souz as gens à un an, Machab. I, 3.XIIIe s.• Et li rois le refist castelain et li donna ses soldes pour la loiauté de lui, Chr. de Rains, 141.XVe s.• Gens de soulde, COMM. I, 3.• Il avoit perdu devant Nuz quatre mil hommes prenans soulde, COMM. IV, 5.XVIe s.• Ces pauvres citoyens, neuf mois de l'an durant, prenoient soulde du public, AMYOT Péric. 22.• Gisco, à son arrivée, retira à sa soude quelque nombre de soudards grecs, AMYOT Timol. 41.Bas-lat. solidum, solidus, soldum, solde, de solidus, sorte de monnaie (voy. sou), la pièce de monnaie ayant été prise pour la somme payée. L'ancienne langue disait bien plus souvent soudée, provenç. soldada.————————solde 2.(sol-d') s. m.Terme de commerce. Complément d'un reste de compte. Le solde est de 95 francs.• Si la Hollande était dans un cas contraire avec la France, et que pour solde elle lui dût mille marcs, MONTESQ. Esp. XXII, 10.Terme de la tenue des livres. Solde de compte, somme qui fait la différence du débit et du crédit, lorsque le compte est vérifié et arrêté.Solde de marchandises, marchandises qui restent en magasin à la fin d'une saison, et qui, démodées ou défraîchies, se vendent au rabais.Le même que solde 1 ; provenç. sout ; espagn. sueldo.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE2. SOLDE. Ajoutez :Vendre en solde, vendre, avec diminution de prix, des marchandises restées en magasin.• Nous aussi, nous perdons, quand nous revendons en solde les marchandises que nous avons achetées en fabrique, Enquête, Traité de comm. avec l'Anglet. t. III, p. 394.• [La fabrique d'Elbeuf] est obligée [chaque année] de vendre, par voie de solde, son excédant de production à des exportateurs, ib. p. 395.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.