- sociable
- (so-si-a-bl') adj.1° Qui est naturellement porté, qui est propre à vivre en société.• Ce philosophe [Sénèque] reconnaît que nous sommes nés sociables, BOUCHAUD Instit. Mém. sc. mor et pol. t. IV, p. 408.Se dit aussi des animaux. L'abeille est un animal sociable.2° Avec qui il est aisé de vivre.• Monseigneur, je n'ai pas été sociable depuis que vous êtes parti d'ici ; personne n'a su me faire parler, et je ne romps encore ce morne silence que pour vous dire que je suis le plus triste de tous les ermites, BALZ. Lett. II, liv. VI.• Il n'y a point sous le ciel deux autres personnes si bonnes, si sociables, si généreuses, VOIT. Lett. 148.• L'on est plus sociable et d'un meilleur commerce par le coeur que par l'esprit, LA BRUY. IV.• Soyons moins sociables et plus affectionnés à la société, SAINT-FOIX Ess. Paris, Oeuvr. t. III, p. 433, dans POUGENS.• Rien ne rend les hommes plus sociables, n'adoucit plus leurs moeurs, ne perfectionne plus leur raison, que de les rassembler pour leur faire goûter ensemble les plaisirs purs de l'esprit, VOLT. Orph. de la Chine, ép..• L'homme sociable inspire le désir de vivre avec lui ; on n'aime qu'à rencontrer l'homme aimable, DUCLOS Considér. moeurs, 8.Il se dit aussi des choses. Un caractère sociable. Des moeurs, des manières sociables.• Le philosophe est un honnête homme qui agit en tout par raison, et qui joint à un esprit de réflexion et de justesse les moeurs et les qualités sociables, DUMARS. Oeuv. t. VI, p. 38.XVIe s.• Tant est mal sociable, cruelle et bestiale la nature de l'ambition et la convoitise de dominer, AMYOT Pyrrh. 18.Lat. sociabilis, de sociare, mettre en société, qui vient de socius, compagnon (voy. social).
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.