- simuler
- (si-mu-lé) v. a.1° Terme de jurisprudence. Faire paraître comme réel ce qui ne l'est point. Simuler une donation, une vente.2° Il se dit aussi dans le langage ordinaire. Simuler un combat, une attaque. Simuler une réconciliation.• Il [Juste-Lipse] simula une maladie, DIDER. Opin. des anc. phil. Stoïcisme..Dans le Dictionnaire de l'Académie, jusqu'à l'édition de 1835, simuler n'était donné que comme terme de jurisprudence ; seul le participe avait un emploi général ; c'est à cela que se rapporte la remarque de Marmontel : " Pourquoi du verbe simuler n'avons-nous que le participe, et ne disons-nous pas, comme les Latins, simuler et dissimuler ?... Feindre exprimerait les mensonges de l'imagination, simuler exprimerait les mensonges du sentiment ou de la pensée, " Oeuv. t. X, p. 431.1. SIMULER, FEINDRE., Feindre est un peu moins précis que simuler. Celui qui feint une maladie peut simplement se mettre au lit, et faire croire qu'il est malade. Celui qui simule une maladie, en détermine en soi quelques symptômes.2. SIMULER, DISSIMULER., Dissimuler, c'est feindre de ne pas avoir ce qu'on a réellement. Simuler, c'est feindre d'avoir ce qu'on n'a pas réellement. Simuler une maladie, c'est feindre de l'avoir ; dissimuler une maladie, c'est feindre de ne l'avoir pas.XVIe s.• Il se rendit difficile à luy accorder sa requeste, voulant par ce simulé luy enflamber d'avantage le coeur, M. DUBELL. 406.• Une vertu feincte et simulée, AMYOT Aratus, 38.Provenç. et espagn. simular ; ital. simulare ; du lat. simulare (voy. sembler).
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.