- simoniaque
- (si-mo-ni-a-k') adj.1° Où il entre, où il y a de la simonie. Contrat simoniaque. Ordination simoniaque.• Une entremise simoniaque, PATRU Plaidoyers, 4.2° En parlant des personnes, qui commet une simonie.• Je vous demande si un bénéficier sera simoniaque, selon vos auteurs, en donnant un bénéfice de quatre mille livres de rente, et recevant dix mille francs argent comptant, non pas comme prix du bénéfice, mais comme motif qui le porte à le donner, PASC. Prov. XII.• M. Jurieu nous reproche les papes intrus et simoniaques du Xe siècle, FÉN. t. II, p. 65.Substantivement.• Vous savez quel trafic on fait aujourd'hui des bénéfices, et que, s'il fallait s'en rapporter à ce que saint Thomas et les anciens en ont écrit, il y aurait bien des simoniaques dans l'Eglise, PASC. Prov. VI.• Ils [les casuistes] auront mis en vente toutes ces dignités de l'Église, et ouvert l'entrée de la maison de Dieu à tous les simoniaques, par la distinction imaginaire de motif et de prix ; et nous n'oserons publier qu'on ne peut entrer sans crime dans le ministère de l'Église que par l'unique porte, qui est Jésus-Christ !, PASC. 2e factum pour les curés de Paris.XIIIe s.• Ou s'il iert [était] trop luxurieus, Ou lerres [larron], ou simoniaus, Soit prevost ou officiaus, Ou prelas de jolive vie, la Rose, 11935.XVIe s.• Les ambitieux, les avaricieux, les symoniaques, les paillars, les incestes et tous meschans, CALV. Instit. 909.Simonie ; provenç. simoniac, simoniaic, simonial ; espag. et ital. simoniaco.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.