- silencieux
- silencieux, euse(si-lan-si-eû, eû-z') adj.1° Qui ne parle guère, qui garde le silence.• L'onction de la dévotion ne peut se conserver que dans une âme silencieuse, attentive sur soi-même, BOSSUET Instr. aux ursul. sur le silence, 1.• Philippe V, né avec un sens droit, mais peu étendu, était silencieux, réservé, même timide, se défiant de lui-même, DUCLOS Oeuvr t. VI, p. 113.• Le silencieux Pythagore voulait qu'on les éloignât [les canards] de l'habitation où son sage devait s'absorber dans la méditation, BUFF. Ois. t. XVII, p. 229.• Bien qu'il fût silencieux naturellement, il était inépuisable en sujets de conversation, STAËL Corinne, XI, 1.Substantivement.• Je lui ai dit [au jeune Grignan] que M. de Lamoignon, accoutumé au caquet du petit Broglio, ne s'accommoderait pas d'un silencieux, SÉV. 8 déc. 1688.2° Où l'on n'entend pas de bruit. Une retraite silencieuse.• En général, la scène silencieuse nous plaît plus que la scène bruyante, DIDER. Pensées sur la peint..Qui ne fait pas de bruit.• Le soleil de ses feux ne rougit plus la plaine ; Et cet astre plus doux, qui luit au haut des cieux, Argente mollement les flots silencieux, M. J. CHÉNIER Promenade..• Les pas silencieux du prêtre dans l'enceinte, A. DE MUSS. Rolla..SILENCIEUX, TACITURNE. Le silencieux garde le silence soit par nature, soit accidentellement. Le taciturne le garde par nature.Silence.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRESILENCIEUX. Ajoutez :3° S. f. Une silencieuse, machine à coudre qui ne fait pas de bruit.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.