- sentine
- sentine 1.(san-ti-n') s. f.Terme de marine. La partie la plus basse de l'intérieur d'un navire où les eaux s'amassent et croupissent.• Jette-moi à la proue, à la poupe, dans la sentine même, partout où je t'incommoderai le moins, FÉN. Tél. XV.Se dit aussi quelquefois en parlant d'un canot.Fig.• Cette Botany-Bay, sentine d'Albion, Où le vol, la rapine et la sédition En foule sont vomis, et, purgeant l'Angleterre, Dans leur exil lointain vont féconder la terre, DELILLE Pit. II.Fig. C'est la sentine de tous les vices, se dit d'un lieu où se rassemblent toutes sortes de gens de très mauvaise conduite.On dit aussi : Cet homme est une sentine de vices.XIIe s.• Veez ci celuy ki est venus por espurgier nostre sentine, ST BERN. p. 531.XVIe s.• ....Parties qui sont quasi comme un esgout commun de tout le corps, dans lequel toute l'ordure et sentine des humeurs flue et s'arreste, PARÉ XX, 12.Provenç. espagn. et ital. sentina ; du lat. sentina, sentine.————————sentine 2.(san-ti-n') s. f.Anciennement, sorte de bateau servant à transporter le sel, ou à passer une rivière.• Deux sols tournois pour chacun chaland, bateau, sentine, chargés de marchandises, Arrêt du conseil, 23 juin 1663.XIVe s.• Comme lesdiz poures pescheurs eussent mené en une leur sentaine ou nacelle, amont ladite riviere de Loire, certaine quantité de poissons, DU CANGE sentina..XVe s.• En la riviere y avoit seullement une sentine où il y avoit deux hommes pour passer ceulx qui vouldroient aller d'ung costé à l'autre, COMM. IV, 9.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.