- scion
- (si-on) s. m.1° Petit brin, petit rejeton tendre et très flexible d'un arbre, d'un arbrisseau.Fig.• Et fais renaître de leur souche Des scions si beaux et si verts...., MALH. II, 4.2° Deuxième âge de l'oeil, développement du bourgeon ; le développement du scion s'appelle rameau.3° Jeune branche destinée à être greffée.4° Baguette pour battre, fustiger.• Commençons par ce corps d'albâtre qu'il [l'Amour] appelle le temple de la blancheur ; prenez vos scions, filles de la Nuit, et me l'empourprez si bien [le corps de Psyché], que cette blancheur ne trouve pas même un asile en son propre temple, LA FONT. Psyché, II, p. 173.XIIIe s.• Bien est en lui repris li germes D'amors, si qu'il monte en cion, Roman de la Poire.• Ire le sieut [suit] de près, qui a plusieurs cions, Rancunes et haïnes, plaiz et detraccions, Murdres et omicides et granz occisions, J. DE MEUNG Test. 1709.• Por quoi il me plest que je face De lui [une damoiselle] bele description ; Ce fut le plus gentil cion Où Diex meïst onques nature, Meraugis, p. 3.XVe s.• Ainsi que dit ce proverbe commun : de bonne souche bon syon, Bouciq. I, 2.XVIe s.• Bref il congneut que toute nation Ployoit soubs luy comme au vent le sion, MAROT I, 160.Picard, chion. D'après Diez, scion représente le lat. sectionem, de secare, couper ; c'est ainsi qu'en allemand scion se dit Schnittling, de schneiden, couper ; le sens concret de scion entraînant le genre masculin. Cette étymologie est fort probable ; cependant, en ce cas, le picard devrait dire soyon.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.