- sauveté
- (sô-ve-té) s. f.Terme vieilli, mais qui serait à remettre en usage. État d'une personne ou d'une chose mise hors de péril. Ses marchandises sont en lieu de sauveté.• Cette menace pourrait donner de la crainte à un autre, et ferait songer à un plus sage que moi à se mettre en sauveté, VOIT. Lett. 3.• Mme Ticquet fut assez folle pour s'être laissé arrêter, et n'être pas déjà en pays de sauveté, SAINT-SIMON 73, 206.• On ne se crut en sauveté qu'au Rhin et au bout du pont de Strasbourg, SAINT-SIMON 136, 266.XIIe s.• Li chaitif fil d'Adam nen ont cure de veriteit ne de celes choses k'à lor salveteit apartienent, ST BERN. p. 521.XIIIe s.• Et se Diex leur donoit qu'il i poïssent venir, là seroient il à sauveté, VILLEH. CLVI.• Et si tost qu'ele pot, ele se mist hors de son pooir por estre à sauveté, BEAUMANOIR XXX, 95.XVe s.• S'estoient tous retraits dedans les forests .... et y avoient tout attrait et mis à sauveté, FROISS. I, I, 57.• Nous tournions le dos à nos ennemis, et prenions le chemin de sauveté, COMM. VIII, 7.Prov. salvetat, saubetat ; esp. salvedad ; du lat. fictif salvitatem, de salvus (voy. sauf).
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.