- salure
- (sa-lu-r') s. f.Qualité que le sel communique.• Les fleuves et les rivières prennent la salure de la mer en entrant dans l'Océan, PATRU Plaid. 4, dans RICHEL.• La salure des eaux et des aliments rend le peuple [en Arabie] très susceptible des maladies de la peau, MONTESQ. Esp. XXIV, 25.• Halley attribue la salure de la mer uniquement aux sels de la terre que les fleuves y transportent, et pense même qu'on peut reconnaître l'ancienneté du monde par le degré de cette salure des eaux de la mer, BUFF. Add. théor. terre Oeuv. t. XII, p. 467.• Tout annonçait que nous étions à l'embouchure d'une très grande rivière, puisqu'elle changeait la couleur et la salure de la mer à deux lieues au large, LA PÉROUSE Voy. t. II, p. 142, dans POUGENS.XIIIe s.• La saleüre est de l'avier [la masse des eaux] Dont li boivre sunt si amer, Ymage du monde, III, Comment la mer est salée.XIVe s.• Se un jambon est salé de longue saleure comme d'un mois, Ménagier, II, 5.XVIe s.• Le temps chaud est le moins propre pour les saleures, O. DE SERRES 833.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.