- révolte
- (ré-vol-t') s. f.1° Soulèvement contre l'autorité établie.• Par le droit de la guerre il fut toujours permis D'allumer la révolte entre ses ennemis, CORN. Nicom. V, 7.• Magas, gouverneur de la Cyrénaïque et de la Libye, ayant levé l'étendard de la révolte contre Ptolémée, son maître, ROLLIN Hist. anc. Oeuv. t. VII, p. 433, dans POUGENS.• Lorsque Auguste avait les armes à la main, il craignait les révoltes des soldats, et non pas les conjurations des citoyens, MONTESQ. Rom. 13.• Ce qui dans un temps est une entreprise de héros, devient dans d'autres une révolte de séditieux, VOLT. Moeurs, 36.• De tous ceux que Marie [d'Angleterre] fit exécuter vifs dans les flammes, il n'y en eut aucun qui fût accusé de révolte ; la religion faisait tout, VOLT. ib. 136.2° Fig. Il se dit d'un trouble moral comparé à une révolte.• Je crains ce dur combat et ces troubles puissants Que fait déjà chez moi la révolte des sens, CORN. Poly. I, 4.• Tu sens une révolte en ton coeur mutiné Contre la patience où tu l'as condamné, CORN. Imit. III, 12.• Les révoltes du coeur, J. B. ROUSS. Ép. I, 5.Ital. rivolta, de ri ou re, et volta : proprement l'action de faire volte, de tourner la face contre. On peut voir à l'historique de révolter que ce verbe a souvent le sens de faire volte-face, de changer de parti.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.