- réverbération
- (ré-vèr-bé-ra-sion ; en vers, de six syllabes) s. f.1° Réflexion de la lumière et de la chaleur par un corps qui ne les absorbe pas. La réverbération des rayons du soleil.• Ces réverbérations terrestres doivent être assez communes dans l'atmosphère des montagnes, BERN. DE ST.-P. Harm. aquat. air, liv. III.S'est dit de la répercussion du son.Fig.• N'admirez-vous pas l'éclat et la puissance que donne la réverbération du soleil [le roi] ?... n'aurons-nous jamais un rayon ?, SÉV. 322.2° Fig. Reflet.• Je ne me vante pas d'être amie de M. le Premier [Béringhen] ; mais je l'ai vu assez souvent ; il me trouve avec ses amis, et vous savez les sortes de réverbérations que cela fait, SÉV. 11 sept. 1675.• Je n'étais son amie [de Mme du Plessis-Guénégaud] que par réverbération.... mais nous étions selon son goût, SÉV. 10 août 1677.• Figurez-vous une quatrième, une cinquième réverbération de Voltaire, si l'on peut parler ainsi ; supposez une série d'imitations successives qui vous auraient fait descendre à une pièce de Dubelloy, VILLEMAIN Littér. Tabl. du XVIIIe siècle, 2e partie, 2e leçon..XIVe s.• Le basilique, quant il voit sa figure ou [au] miroir, meurt pour la reverberation du venin que li miroir li rent, H. DE MONDEVILLE f° 88, verso.• Puis tu fais pour ta fixion Feu de reverberation, Voire si très chault que tout fond, Nat. à l'alchim. 46.XVIe s.• Le rayon par le moyen de la reverberation prent corps de feu et force d'enflammer, AMYOT Numa, XVII.• La reverberation des rayons de la lune, qui donnoit contre les boucliers, AMYOT Nicias, XXXIX..• La faculté auditive faite par la reverberation de l'air, de laquelle sont faits ies sons, PARÉ III, 8.• Il [l'homme mordu par un chien enragé] craint l'eau et toutes choses transparentes et luisantes, ayans quelque reverberation [faisant miroir], PARÉ XXIII, 18.Provenç. reverberatio ; espagn. reverberacion ; ital. reverberazione ; du lat. reverberationem ; de reverberare, réverbérer.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.