- réchaud
- (ré-chô ; le d ne se prononce pas et ne se lie pas ; au pluriel, l's se lie : des ré-chô-z allumés) s. m.1° Ustensile de ménage dans lequel on met du feu pour se tenir les mains, les pieds chauds.• Réchauds de fer, le 100 pesant payera comme eschauffettes de fer, 10s, Tarif, 18 sept. 1664.• Gardez-les bien [nos pénates], et dame Veste, Et me conservez comme il faut Ce feu sacré dans un réchaud, SCARR. Virg. II.• Dans toute la dispute sur ce qu'on appelait le quiétisme, il n'y a eu de bon que l'ancien conte réchauffé de la bonne femme qui apportait un réchaud pour brûler le paradis et une cruche pour éteindre le feu de l'enfer, afin qu'on ne servît plus Dieu par espérance, ni par crainte, VOLT. Dict. phil. Sottise..• Une pauvre ouvrière avait un réchaud plein de feu sous ses pieds, GENLIS Veillées du château t. II, p. 551, dans POUGENS.2° Particulièrement. Ustensile en plaqué ou en argent dont le couvercle a la forme d'un plat à petits rebords ; dans l'intérieur on place une grosse bougie qui chauffe ce couvercle sur lequel les plats sont tenus chauds pendant le repas.3° Terme d'art militaire. Réchaud de rempart, petit appareil pour éclairer la nuit les points attaqués.4° Ustensile de graveur pour faire chauffer les planches.5° Terme de jardinier. Fumier frais, qui n'a pas encore fermenté, et qu'on applique latéralement aux couches pour qu'en fermentant il les réchauffe quand elles commencent à perdre leur chaleur.6° Terme de teinture. Il se dit de chaque fois qu'on met une étoffe dans la teinture chaude. Donner le premier, le second réchaud, c'est mettre une première, une seconde fois l'étoffe dans la chaudière qui est sur le feu.XVIe s.Re..., et échauder, au sens d'échauffer.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.