- bavette
- (ba-vè-t') s. f.1° Petite pièce de toile qu'on attache sur la poitrine des petits enfants, pour recevoir la bave.• On n'est pas sitôt à la bavette, Qu'on trotte, qu'on raisonne, on devient grandelette, LA FONT. Coupe..Par extension.• La soeur de Mme de Montespan avait les yeux fort chassieux, avec du taffetas vert dessus, et une grande bavette de linge qui lui prenait sous le menton, SAINT-SIMON 190, 35.Être à la bavette, être dans la première enfance ; et figurément, être encore trop jeune pour se mêler des choses dont il s'agit.• De Maurice de Saxe vainqueur au prince à la bavette il y a quelque différence, P. L. COUR. I, 300.Familièrement. Tailler des bavettes, passer son temps à bavarder.2° En termes d'architecture, bande de plomb dont les bords des chéneaux sont couverts.3° En termes de boucherie, bavette d'aloyau, partie du boeuf faisant suite à l'aloyau jusqu'au pis ou l'analogue du pis.4° Plastron que porte le boyaudier.Dans la préparation du hareng saur, faîtière de terre pour l'issue de la fumée.XIIIe s.• [Il] Faut pour l'enfant Et le malleil et la bavete, Choses qui faillent en menage.XVe s.• Ne laissez à oster vostre chaperon, chapel ou bavette dessus vostre chief, Jehan de Saintré, ch. VIII.Baver ; bourguig. baivaite ; Berry, bavette, bavousette, partie la plus haute et la plus étroite d'un tablier de femme.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.