- rome
- (ro-m') s. f.1° Nom de la ville d'Italie qui conquit le monde ancien, fonda le plus grand des empires et devint la capitale de la catholicité.• Que Jérusalem serait réprouvée et Rome admise, PASC. Pens. XXI, éd. HAVET.• Jésus.... détruisant et le culte de Moïse dans Jérusalem, qui en était le centre, dont il fait sa première église, et le culte des idoles dans Rome, qui en était le centre, et dont il fait sa principale église, PASC. ib. XVIII, 11.2° Rome chef-lieu du catholicisme est prise quelquefois pour lui, comme Genève est prise pour le calvinisme. Rome a parlé, la cause est jugée.• Si mes Lettres sont condamnées à Rome, ce que j'y condamne est condamné dans le ciel, PASC. Pens. XXIV, 66 bis.• Je ne décide point entre Genève et Rome, VOLT. Henr. II.3° Rome figure dans quelques locutions proverbiales. Tout chemin mène à Rome. Jamais homme ni cheval n'amenda d'aller à Rome.• Vous êtes amendé du voyage de Rome, Et votre âme.... Fait mentir le proverbe, CORN. Suite du Ment. I, 1.• N'a pas longtemps de Rome revenait Certain cadet qui n'y profita guère, LA FONT. Coc..Je l'irai dire à Rome, se dit d'une chose singulière, extraordinaire, qui ne se voit pas.• Si l'on en peut voir un plus fou, je l'irai dire à Rome, MOL. Bourg. gent. V, 7.Faire Rome, s'est dit des hommes d'affaires qui se chargeaient de payements à faire à Rome.• Un banquier qui fait Rome ici pour six testons, RÉGNIER Sat. XV.XVIe s.• Le loup alla à Rome, et y laissa de son poil et rien de ses coustumes, COTGRAVE .• Qui langue a à Rome va, ID. .Lat. Roma.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.