- rimeur
- (ri-meur) s. m.1° Poëte et le plus souvent mauvais poëte.• Allez, rimeur de balle, opprobre du métier, MOL. Femm. sav. III, 5.• Mais moi, qu'un vain caprice, une bizarre humeur Pour mes péchés, je crois, fit devenir rimeur, BOILEAU Sat. II.• Il n'est fort, entre ceux que tu [Louis XIV] prends par centaines, Qui ne puisse arrêter un rimeur six semaines, BOILEAU Ép. IV.• Faut-il d'un froid rimeur dépeindre la manie...., BOILEAU Sat. VII.Adj.• Ce breuvage vanté par le peuple rimeur, Le nectar...., LA FONT. Fabl. X, 1.2° Il se dit quelquefois de celui qui n'emploie que des rimes riches dans ses vers. C'est un excellent rimeur.XVe s.• À l'amour ne suis adonné, Et j'ame encore moins les armes, Mais le vin.... Je ne vueil estre rimeur d'eau, BASSELIN I.Rimer.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRERIMEUR. - HIST. Ajoutez : XIIe s.• Cil ki tant a de sens que per viers [vers] est rimere, li Romans d'Alixandre, p. 490.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.