- batailler
- (ba-tâ-llé ; ll mouillées) v. n.1° Livrer bataille.• Il n'est rien de si beau que tomber bataillant, RÉGNIER Sat. VI.• Nos fils, ne se reposant guère, Batailleront à tout propos, BÉRANG. Âge futur..Au propre, il ne se dit plus que dans le style familier ou avec un sens d'ironie.2° Fig. Contester, disputer avec ténacité.3° Terme de marine. Lutter contre le vent, contre la mer ou le courant.XIIe s.XIIIe s.• Des or venrons à la bataille, S'orrés comment chascun bataille, la Rose, 15336.• Dalila la malicieuse, Par flaterie venimeuse, à Sanson, qui tant est vaillans, Tant preus, tant fors, tant bataillans, ib. 16882.• Ains s'arma por aler encontre, Toute preste de bataillier, ib. 12035.• .... Nus n'est si bien bataillans, Se de vilanie s'apresse, Que gentillesce ne le lesse, ib. 6600.XIVe s.• Et nous bataillon ou combatton, affin que après nous menon nostre vie à paes, ORESME Eth. 316.XVe s.• Ils batillent jour et nuyt à l'encontre de l'ame, J. de Saintré, 5.XVIe s.• L'esprit de Dieu est nostre vertu pour batailler contre Satan, CALV. Instit. 729.• Batailler incessamment après les grandeurs du monde, AMYOT Mar. et Pyrrh. 4.• Chante-moy les bataillans, RONS. 529.Bataille ; provenç. batalhar ; espagn. batallar ; ital. battagliare.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIREBATAILLER. Ajoutez :4° Se batailler, disputer l'un contre l'autre.• Ce n'est pas la peine de se batailler pour le reste, J. J. ROUSS. Lett. à Moultou, 7 mars 1768.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.