- revenant
- revenant, ante 1.(re-ve-nan, nan-t') adj.1° Qui revient, qui est reproduit.• Je suis fort aise que vous ayez compris la coiffure.... on marque quelques boucles ; le bel air est de se peigner pour contrefaire la petite tête revenante [où les cheveux commencent à repousser], SÉV. 15 avr. 1671.2° Fig. Qui plaît, qui revient.• Ce canevas fut brodé par moi de toutes les couleurs que je crus les plus revenantes à ceux à qui je les faisais voir, RETZ III, 244.• Quelquefois pourtant, nombre de gens ont estimé que j'étais un garçon assez revenant, MARIV. le Legs, 3.• Un jeune bachelier de mes parents, de la plus grande espérance, plein d'esprit, de sentiments, de talents, et d'une figure fort revenante, BEAUMARCH. Barb. de Sév. II, 2.Il s'est dit substantivement.• Ce terme est encore fort en usage et nouveau : quand une femme a quelque chose d'agréable, on dit : elle a bien du revenant, MARG. BUFFET, Observ. p. 34, 1668.XVe s.• En effet, il n'avoit rien de revenant...., Mém. s. du G. ch. I.————————revenant 2.(re-ve-nan) s. m.Esprit qu'on supposait revenir de l'autre monde.• Nous avons un revenant dans le village qui fait toutes sortes d'espiègleries, GENLIS Mères riv. t. II, p. 270, dans POUGENS.• Dans mon enfance, ayant entendu conter beaucoup d'histoires de revenants, j'avais la tête absolument tournée par cette espèce de frayeur la plus absurde de toutes, GENLIS Ad. et Th. t. II, p. 149.• Revenants, lutins, noirs esprits, Sorciers, malignes influences, à tout croire on m'avait appris, BÉRANG. F. follets..Fig. Avoir peur des revenants, craindre que ce qui paraît détruit, éteint, ne reparaisse.• On les croyait [les jésuites] si peu anéantis, malgré leur dispersion, qu'un supérieur de séminaire à qui on offrit leur maison du noviciat, répondit qu'il n'en voulait pas, parce qu'il avait peur des revenants, D'ALEMB. Oeuv. t. V, p. 110.Revenir.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.