- resserrement
- (re-sê-re-man) s. m.1° Action par laquelle une chose est resserrée.• Un de nos faiseurs de dictionnaires a fort loué resserrement dans le sien, et je m'étonne qu'il y ait oublié brisement ; l'un vaut bien l'autre, BOUHOURS Suite des Rem. p. 327.• La plupart des anciens croyaient que l'âme est dans la poitrine.... c'est qu'en effet, dans tous nos sentiments un peu violents, on éprouve, vers la région du coeur, une dilatation ou un resserrement qui a fait penser que c'était là le logement de l'âme, VOLT. Dict. phil. Résurrection, 1.• [En hiver] le resserrement de la terre par le froid supprime une partie des émanations de la chaleur intérieure, BUFF. Théor. terr. part. hyp. Oeuv. t. IX, p. 341.Étranglement d'un filon ou d'une couche, partie plus resserrée.2° Fig. Le resserrement de l'argent, sa moins grande circulation, causée par les craintes qu'éprouvent les capitalistes dans les temps de discrédit.3° Fig. Il se dit de l'âme, de l'esprit.• Je demeurai près de deux heures dans ce resserrement de joie, à laquelle je ne pouvais me résoudre de laisser prendre un plein essor, SAINT-SIMON 512, 21.• Quel resserrement d'esprit, quelle absurde grossièreté de dire : le chaos était éternel, et l'ordre n'est que d'hier !, VOLT. Dial. 25.4° Empêchement à l'expansion morale.• Il y avait dans le jansénisme un principe concentré, énergique, mais qui devint vite stérile et qui tendait au resserrement ; il n'avait rien d'expansif, SAINTE-BEUVE Port-Royal, 3e édit. t. I, p. 294.5° Resserrement se dit quelquefois pour constipation.Resserrer.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.