- repartir
- repartir 1.(re-par-tir ; on dit souvent et à tort répartir et répartie) v. a.Il se conjugue aux temps simples comme partir 2.1° Répliquer, répondre promptement. Il repartit de mauvaises raisons.2° V. n. Même sens.• Le mari repart, sans songer : Tu ne leur portes point à boire ?, LA FONT. Fabl. III, 7.• Soudain il me refait une autre révérence ; Moi, j'en refais de même une autre en diligence ; Et lui d'une troisième aussitôt repartant, D'une troisième aussi j'y repars à l'instant, MOL. Éc. des femmes, II, 6.• Vous me traitez comme un imposteur insigne, et ainsi vous me forcez à repartir, PASC. Prov. XII.• Mêlez-vous de boire, je vous prie, A l'auteur sur le champ aigrement reparti, BOILEAU Sat. III.• Elle dit qu'elle en est bien aise, je lui repars, elle me repart ; je la loue, elle me le rend, MARIV. Pays. parv. part. 3.Il se conjugue avec l'auxiliaire avoir.XVIe s.• À la charge qu'on me fait, si je n'ay de quoy repartir brusquement sur le champ...., MONT. IV, 58.Le même que repartir 2, la repartie étant comme une saillie qui repart.————————repartir 2.(re-par-tir) v. n.Il se conjugue comme partir 2. Partir de nouveau, retourner.• Vous dites tout sur l'espérance, et je suis si fort de votre avis, que je ne sais si je dois aller en Provence, tant j'ai de crainte d'en repartir, SÉV. 123.• Là cesse l'entretien ; ils repartent tous deux, Adam pour son berceau, Raphaël pour les cieux, DELILLE Parad. perdu, VIII.Terme de manége. Faire repartir un cheval, le laisser échapper de la main une seconde fois ou une troisième ; le faire revenir sur sa piste.Il se conjugue généralement avec être ; cependant on emploie quelquefois avoir pour indiquer l'action d'une manière précise : Il a reparti ce matin à six heures.XIIIe s.• [Ils] Cuiderent qu'à l'ostel [elle] fust arrier repartie, Berte CIX.Re..., et partir 2.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.