- bascule
- (ba-sku-l') s. f.1° Machine dont l'un des bouts se lève quand on pèse sur l'autre. La bascule d'un pont-levis.• On les suspendait [les corps] à de longues bascules, qu'on élevait et qu'on baissait tour à tour, VOLT. Phil. II, 24.Faire la bascule, faire un mouvement semblable à celui d'une bascule.Jeu où deux personnes, placées à chaque bout d'une pièce de bois, s'amusent à se balancer.Fig. Système de bascule, système qui consiste à donner des satisfactions alternatives à chacun des partis politiques qui se partagent l'influence.2° Machine qui servait à peser les voitures aux bureaux d'octroi.3° Terme de serrurerie. Pièce de fer qui fait ouvrir à la fois deux verrous.Tringle servant à tirer une sonnette.4° Terme de charpentier. Pièce en bascule, pièce assemblée, par une de ses extrémités, dans une autre pièce.5° Terme de pêche. Bateau servant à transporter vivant le poisson d'eau douce.6° Terme de couvreur. Égout dont la saillie est double de la saillie ordinaire.XVIe s.• Les rues voisines des portes furent bien tost couvertes de morts, et l'entre deux des portes plain jusques à la hauteur de la bacule, D'AUB. Hist. II, 476.• Herses, trappes et bacules, CARL. V, 10.• Aucuns se servent de siringues, soupapes, bassecules.... pour ramonter l'eau des puits, O. DE SERRES 774.Bien qu'on trouve bassecule dans Olivier de Serres, bacule de d'Aubigné paraît la vraie écriture. L'étymologie sera donc battre et cul, machine à faire toucher le cul à la terre.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.