- remarque
- (re-mar-k') s. f.• J'entre dans ce beau lieu plus digne de remarque Que le riche palais...., RÉGNIER Sat. XI.• Saint Irénée et les autres pères en ont fait la remarque [qu'on avait donné la foi à des peuples qui n'avaient pas l'Écriture sainte] dès leur temps, BOSSUET 1re instr. past. 43.• On fit des remarques sur ce procédé, HAMILT. Gramm. 4.• Les savantes remarques [du président Bouhier] sur le texte de plusieurs livres de Cicéron, ROLLIN Hist. anc. livre XII, 2e part. avert..• Il n'y eut rien de grande remarque pendant les dix jours que ce siége [de Namur] dura, SAINT-SIMON 1, 26.• J'entreprends une édition de Corneille, avec des remarques qui peuvent être instructives pour les étrangers et même pour les gens de mon pays, VOLT. Lett. Mme de Fontaine, 31 mai 1761.Ma remarque subsiste, les objections qu'on a faites ne la détruisent pas.2° Terme de chasse. Remarque ! cri de celui qui mène les chiens quand il voit partir une compagnie de perdrix.3° Terme de marine. Points remarquables que l'on relève, pour se diriger.4° S. f. pl. Titre de plusieurs ouvrages didactiques.• J'annonçai au P. Bouhours un nouveau livre qui excita fort sa curiosité ; ce sont les Remarques de M. de Vaugelas, avec les notes de Thomas Corneille, RAC. Lett. à Boileau, 15.XVIe s.• On y inseroit toutes les survenances de quelque remarque, MONT. I, 257.• Chartres, ville de remarque, mais de peu d'importance, pour n'estre ni passage de riviere ni port de mer, D'AUB. Hist. I, 229.• Les plus grands seigneurs ont accoustumé de recevoir humainement le plein panier d'abricots bien choisis, et la douzaine de poires ou prunes de remarque, O. DE SERRES 629.• Recevoir quelque injure ou remerque de honte, AMADIS JAMYN Poésies, p. 89, dans LACURNE.Re..., et marque. Dans les exemples de l'historique, au lieu de remarque, on dirait aujourd'hui marque.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.