- refait
- refait, aite 1.(re-fè-, fè-t') part. passé de refaire.1° Fait de nouveau. La tête des plus vieux cerfs n'est encore qu'à moitié refaite vers le milieu du mois de mai.Terme de marine. Cordage refait, cordage qui a été commis deux fois.Bois refait, bois de charpente bien équarri et dressé sur toutes les faces.2° Qui a repris vigueur et embonpoint.• Marquis, tu n'en serais plus gras, ni plus refait, RÉGNIER Sat. III.• Les voyez-vous refaits et gras, Ces Phrygiens que Dieu confonde ?, SCARR. Virg. IV.• Au sortir de table, ils [les seigneurs] trouvèrent leurs chevaux prêts, aussi refaits qu'ils l'étaient eux-mêmes, SAINT-SIMON 151, 199.• Le pauvre diable [un parent de Mlle Corneille] arrive mourant de faim.... quand il est un peu refait, il dit son nom et demande à embrasser sa cousine, VOLT. Lett. d'Argental, 9 mars 1763.En mauvaise part, cheval refait, cheval ruiné qu'on a engraissé et laissé reposer quelque temps.3° Familièrement. Être refait, ou fait au même, éprouver la même contrariété qu'on a fait éprouver à un autre.————————refait 2.(re-fè ; le t ne se prononce pas et ne se lie pas) s. m.1° Terme de jeu. Coup ou partie qu'il faut recommencer.Refait de trente-un, se dit, au trente et quarante, du coup qui fait gagner au banquier la moitié de l'argent que les joueurs ont exposé.2° Terme de vénerie. Le nouveau bois du cerf.Se dit aussi du daim et du chevreuil.• J'ai été témoin d'un coup de fusil dont la balle coupa net l'un des côtés du refait de la tête qui commençait à pousser, BUFF. Chevreuil..XVIe s.• On avoit bien veu refaire et recommencer des parties, que ceux qui en demandoient le refait, les perdoient le plus souvent, BRANT. Cap. estrang. t. II, p. 56, dans LACURNE.Refait 1.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.