- reconnaissable
- (re-ko-nê-sa-bl') adj.Facile à reconnaître, en parlant des personnes.• Je vis samedi sa femme [de Créqui, qui venait d'être défait] chez M. de Pompone ; elle n'est pas reconnaissable, SÉV. 26 août 1675.• Je revis, longtemps après, ce personnage dépouillé de tout ce que l'illusion [d'une passion naissante] lui avait autrefois prêté ; à peine me fut-il reconnaissable, STAAL Mém. t. I, p. 29.• Zéolide n'est plus reconnaissable ; elle a de l'aigreur, de l'humeur ; un rien la fâche, l'irrite, GENLIS. Veill. du chât. t. III, p. 469, dans POUGENS.Il se dit aussi des choses.• Pour peu que vous y demeuriez [à Rome], vous aurez le plaisir de voir changer la France cinq ou six fois ; à votre retour il n'y aura plus rien de reconnaissable, BALZ. liv. II, lett. 3 (au cardinal de la Valette)..• L'envie et la haine s'unissent toujours.... et elles ne sont reconnaissables entre elles, qu'en ce que l'une s'attache à la personne, l'autre à l'état et à la condition, LA BRUY. XI.• Vos airs dans les siens sont si reconnaissables, Que deux gouttes de lait ne sont pas plus semblables [entre deux jumeaux], REGNARD Ménechm. I, 2.• Labranche : Il l'a écrite [une lettre] d'une main si tremblante, que vous n'en reconnaîtrez pas l'écriture. - M. Orgon : En effet, elle n'est pas reconnaissable, LESAGE Crispin rival, 7.XIe s.• Cent mile France en sunt reconoisable, Ch. de Rol. CCXVI.XVIe s.• Les enfants à peine encores nays n'ayants ny mouvement en l'ame, ny forme recognoissable au corps, MONT. II, 70.• Il vit les testes de ses compagnons de la conspiration d'Amboise, encore reconnoissables sur un bout de potence, D'AUB. Vie, IV.Reconnaître.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.