- rechute
- (re-chu-t') s. f.1° Seconde ou nouvelle chute. Dans l'obscurité ils firent des chutes et des rechutes.2° Réapparition d'une maladie pendant ou peu après la convalescence.• Il y a des rechutes dans les maladies de l'âme comme dans celles du corps, LA ROCHEFOUC. Max. 193.• Ces rechutes, ces agonies fréquentes ne servaient elles pas à Mme de Montausier comme d'apprentissage à bien mourir ?, FLÉCH. Duch. de Mont..• La rechute, dit-on, est pire que le mal, TH. CORN. Gal. doublé, IV, 1.• Une détermination précise du nombre respectif des guérisons et des rechutes [dans la folie], PINEL Inst. Mém. scienc. 1807, 1er sem. p. 188.Fièvre à rechute, sorte de typhus qui paraît originaire de l'Inde, qui se caractérise par une intermission vers le 5e ou 6e jour, et qui se distingue des affections paludéennes par la contagiosité.3° Retour au péché.• Je m'assure que cette décision du P. Bauny soulage encore bien la honte qu'on a de confesser ses rechutes, PASC. Prov. XIX.• La rechute ordinaire et habituelle dans le péché rend la pénitence passée infiniment suspecte, BOURDAL. Sem. 18e dim. après la Pentec. Domin. t. IV, p. 98.• Les crimes où ils tombent ensuite ne sont pas des rechutes, mais la continuation des mêmes désordres, MASS. Carême, Pâques.4° Retour à une ancienne habitude, à un ancien sentiment.• Tant sur ce point mes vers font de rechutes !, LA FONT. Lun..• Peu s'en fallut que Mlle d'Hamilton ne lui causât une rechute de tendresse, HAMILT. Gramm. IX..XVIe s.• Il craignoit fort une recheute pire que la maladie, DESPER. Contes, CVI.• De mon premier accez je me suis peu [pu] guarir, Mais je n'espere plus cet autre secourir ; Car, las ! presque toujours la r'encheute est mortelle, DESPORTES Amours d'Hippolyte, 7.• Plusieurs recheutes de peste qui la tormenterent [Athènes], MONT. I, 392.Re...., et chute.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.