- rapetisser
- (ra-pe-ti-sé) v. a.1° Rendre plus petit. Rapetisser un habit.• Nous ne devons pas dissimuler que, si la nature a rapetissé dans le nouveau monde tous les animaux quadrupèdes, elle paraît avoir maintenu les reptiles et agrandi les insectes, BUFF. Quadr. t. III, p. 205.• Il [l'homme] s'est vu rapetisser en même raison que l'univers s'agrandissait, BUFF. Théor. terr. part. hyp. Oeuv. t. IX, p. 302.Fig.• En voyant l'un agrandir de petites choses, on sent que l'autre en rapetisse de grandes, DIDEROT Salon de 1765, Oeuv. t. XIII, p. 158, dans POUGENS.• Vile et basse flatterie, soins séducteurs, insidieux, puérils, qui, à la longue, rapetissent l'âme et corrompent le coeur, J. J. ROUSS. Narc. Préf..• Il est temps de montrer que, loin de rapetisser la pensée, il [le christianisme] se prête merveilleusement aux élans de l'âme, CHATEAUBR. Génie, I, I, 1.2° Faire paraître plus petit.• Il nous demanda si la machine qui grossit les objets était plus grosse que celle qui les rapetisse, DIDEROT Lett. sur les aveugles..3° V. n. Devenir plus petit. Les jours rapetissent.4° Se rapetisser, v. réfl. Devenir plus petit. Il se rapetissait pour passer par cette ouverture étroiteFig.• La vraie grandeur sait se rapetisser sans s'avilir, Dict. de l'Acad..Re...., à, et petit.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.